Au maquis de Tréglamus, ayant reçu pour mission de réquisitionner le tabac (servant de monnaie d'échange) d'un débit de tabac à Moustéru.
Le 1er juin 1944 vers 11 h
Avec Georges Jouan et Louis Le Corre nous nous dirigeons à vélo vers notre but. En cours de route au carrefour de Croas-Leitour, nous nous arrêtons dans un champ attendant l'heure pour se rendre à Moustéru. Émile Le Fur de passage va envoyer des colis à la gare de Moustéru à l'aide d'une brouette, voyant le groupe pénétrer dans le champ, (voulant entrer dans la résistance, profite de l'occasion pour se renseigner), posant sa brouette, il s'accoude à un talus. Soudain au cours de la discussion une auto allemande surgit venant de Guingamp, elle est suivie de deux autres. Le premier véhicule stoppe, nous voyant en grand danger, nous avons tenté de fuir en tirant à l'aide nos armes respectives (revolver et mitraillette), un Allemand est mortellement blessé. Les autres Allemands mettent en position deux fusils mitrailleurs, mes trois camarades n'ont pas le temps de s'enfuir hors de portée des tirs. Emile Le Fur est tué le premier sur le talus, Georges Jouan est abattu au milieu du champ, André Le Guern est blessé et Louis Le Corre "Joël" notre chef de groupe est tué en escaladant le talus couvert d'épines et de ronces. Le soir à 20 h, ils sont tous les 3 inhumés au cimetière de Moustéru.

JOUAN Georges Yves Marie
Né le 27 décembre 1923 à Belle-Isle-en-Terre, fils de Yves et de Jeanne Madec, demeurant Saint-Eloi en Louargat, charcutier, célibataire, il a fait partie d'un groupe de FTP de Glomel avec Louis Le Corre, puis du maquis de Tréglamus.
Georges Jouan est poursuivi et abattu par les Allemands.

LE CORRE Louis
Né le 8 septembre 1923 à Plourac'h, demeurant Plourac'h, célibataire, a fait partie d'un groupe de FTP de Glomel avec Georges Jouan, puis du maquis de Tréglamus.
Louis Le Corre est poursuivi et abattu par les Allemands.

LE FUR Emile
Né le 14 janvier 1922 à Calanhel, demeurant Moustéru, célibataire, civil de passage.
Emile Le Fur est tué sur un talus en tentant de fuir.

LE GUERN André
Né le 17 octobre 1924 à Plouisy, demeurant à Argenteuil (Seine-et-Oise), originaire de Grâces, membre du maquis Comorre.
André Le Guern est blessé à la tête et à la poitrine, transporté à l'hôpital de Guingamp, le 2 juin 1944, il décède sur la table d'opération.